Aperçu des sections

  • Compréhension et Expression Ecrite

    Au cours de la première série, l'étudiant identifiera ce qu'est une argumentation directe en jetant un coup d'oeil sur le sens du concept "argumentation", les types d'arguments, la structure et l'analyse du texte argumentatif, la dissertation et la synthèse de documents. 

  • L'argumentation

    Département : de Français

    Enseignant : Mme A. CHOUAF

    Niveau des étudiants : 2ème année licence

    Groupes : 1 et 2 

    Généralités

    Intitulé de la matière : Compréhension et Expression Ecrite

    Unité d’enseignement :

    L’objectif du cours : Il est question de se rendre compte du concept de l’argumentation et des trois manières susceptibles de permettre d’émettre un point de vue. L’étudiant aura l’occasion de jeter un coup d’œil sur la structure globale d’un texte argumentatif ainsi que les différents plans à adopter dans un texte argumentatif et la stratégie argumentative.

    Le plan du cours

    1. Qu’est-ce que l’argumentation ?

    2. L’argumentation par les trois verbes (Convaincre, persuader et délibérer)

    3. La structure d’un texte argumentatif

    4. Les plans à adopter dans un texte argumentatif

    5.     La stratégie argumentative

    6.     La structure du texte argumentative

    Cours n° 1 : L’argumentation

    1. Qu’est-ce que l’argumentation ?

    C’est une forme de discours qui vise à obtenir non seulement l’adhésion d’un destinataire à une thèse sur une question ou une polémique à caractère philosophique, politique, scientifique ou social que l’on soutient, mais aussi :

    - En modifiant son jugement.

    - En faisant douter son interlocuteur.

    - En se mettant en valeur.

    - En poussant son destinataire à agir.

    Cet objectif ne sera atteint que par le biais d’énoncer la thèse qui doit être démontrée à l’aide d’arguments.

    2. L’argumentation par les trois verbes (convaincre, persuader et délibérer)

    2.1. Convaincre 

    C’est vouloir obtenir l’adhésion du destinataire de manière rationnelle, en faisant appel à la raison, à la réflexion, au savoir en s’aidant des preuves destinées à étayer ou réfuter la thèse.

    2.2. Persuader

    C’est chercher à obtenir une adhésion plus spontanée, moins réfléchie, plus affective du destinataire en jouant sur les sentiments. Il s’agit de jouer sur des valeurs et des repères culturels communs : la vérité, le droit, le bonheur, la sincérité, l’honneur, le courage, le patriotisme, …

    2.3. Délibérer

    C’est confronter plusieurs points de vue (thèses) dont on dégage une thèse définitive. La délibération suppose l’examen objectif des divers points de vue même s’ils sont opposés et permet de se forger un jugement personnel.

    3. Les éléments qui composent un texte argumentatif

    S’intéresser à la rédaction ou à la compréhension d’un texte argumentatif, c’est accorder une attention particulière aux points suivants :

    a. Le sujet doit être bien cerné à l’aide de mots soigneusement choisis pour éviter d’engager le texte dans une fausse direction par des développements hors sujet.

    b. La thèse doit être aussi clairement exprimée.

    c. Les questions permettant d’avancer dans la réflexion. Elles doivent être simples et précises permettant de guider le lecteur.

    d. La mise en forme des idées et des arguments possibles pouvant soutenir la thèse défendue.

    e. Les exemples et les citations ont comme valeur d’illustrer les arguments et montrer qu’ils trouvent leurs racines dans la réalité.

    f. La conclusion doit être brève et résume toutes les idées déjà développées. Elle peut être ouverte en l’accompagnant d’un paragraphe pour relier le problème traité à une question plus vaste.

    4. Les types de plans à adopter dans un texte argumentatif

    Choisir le type de plan particulier dépend du sujet à traiter. Il faut donc analyser minutieusement la consigne pour indiquer la démarche à suivre. Il existe quatre grands types de plan.

    4.1. Le plan thématique

    Il s’agit de l’étude successive de différents sous-thèmes qui sont liés au thème principal.

    Exemple : Le jeu a –t-il pour seule fonction la distraction ?

    4.2. Le plan analytique

    Il s’agit, dans le développement, de décrire le phénomène, ensuite, analyser les causes et les conséquences et, enfin, proposer des solutions.

    Exemple : La destruction de la nature par l’homme est-elle selon vous l’une des fatalités du monde moderne ?

    4.3. Le plan dialectique

    Il s’agit de discuter deux idées (ou plus) opposées, ou mesurer les avantages et les inconvénients d’un phénomène précis.

    Exemple : Certains voient l’innovation, le progrès et la modernité comme un danger, d’autres, à l’inverse, considèrent qu’il y a dans ce phénomène un facteur de développement indispensable à notre civilisation.

    4.4. Le plan comparatif

    Il s’agit d’examiner la première thèse, ensuite la seconde. Enfin, citer les points de ressemblance et de dissemblance tout en élaborant une synthèse personnelle.

    Exemple : Que pensez-vous de la violence ouverte et de la violence cachée ? 

    5.    La stratégie argumentative

    La stratégie argumentative est l'ensemble des moyens qu'un auteur utilise pour atteindre un but précis lorsqu'il écrit un texte argumentatif : convaincre un destinataire, le persuader d'agir, changer sa manière de penser, mettre en évidence les failles d'une contrargumentation, etc.

    Plus précisément, la stratégie argumentative comprend :

    La modalisation

    ​​​La modalisation est la façon dont l'énonciateur se rend visible à travers ce qu'il dit, le moyen qui lui permet de montrer l'attitude qu'il décide d'adopter par rapport au sujet et à son destinataire. L'utilisation d'une ponctuation expressive, de vocabulaire connoté et de figures de style permet de modaliser un texte.

    Les moyens graphiques 

    Les moyens graphiques permettent de repérer efficacement certains éléments du texte. Ces moyens comprennent la disposition du texte sur la page, les illustrations, les procédés typographiques (le soulignement, les caractères gras, les mots en italique).

    Les ressources langagières

    Les ressources langagières se rapportent à l'écriture utilisée dans le texte. Il s'agit de divers types et formes de phrases, de ponctuation expressive, de vocabulaire, de syntaxe, etc.

    Les procédés argumentatifs

    Les procédés argumentatifs permettent d'orienter la stratégie argumentative qui sera utilisée pour convaincre un destinataire. 

    Voici les principaux procédés argumentatifs :

    Il est possible d'utiliser ces deux procédés dans un même texte ou encore d'en choisir un seul qui sera alors le procédé dominant.

    6. La structure du texte argumentatif

    La structure d'un texte argumentatif ne suit pas un cadre rigide. Certaines de ses composantes peuvent être absentes ou déplacées selon les textes. De plus, dans le développement du texte, il est possible d'utiliser un seul procédé argumentatif (explication argumentative ou réfutation) ou les deux.

    Plan d'un texte arg​umentatif

    Introduction
    1. Sujet amené
    2. Suj​et posé
    3. Thèse
    4. Sujet divisé

    Développement (comprend souvent deux ou trois paragraphes)
    Explication argumentative
    1. Utilisation d'un organisateur textuel ​
    2. Présentation de la thèse et de l'argument
    3. Développement de l'argument et utilisation de procédés de l'explication argumentative
    4. Formulation d'une conclusion partielle

    ET/OU

    Réfutation
    1. Utilisation d'un organisateur textuel
    2. Présentation de la contre-thèse et du contre-argument
    3. Utilisation d'un argument supportant la thèse défendue
    4. Développement de l'argument et utilisation de procédés de réfutation
    5. Formulation d'une conclusion partielle

    Conclusion
    1. Rappel de la thèse et des arguments (synthèse)
    2. Ouve​rture



  • Les types d'arguments

    Cours n° 2 : Les types d’arguments

    L’objectif du cours : Identifier les différents types d’arguments auxquels l’auteur recourt pour défendre son opinion.

    Le plan du cours

    1. L’argument d’autorité

    2. L’argument par analogie

    3. L’argument de cause à effet

    4. L’argument par conséquence

    5. L’argument empirique

    6. L’argument par les valeurs supérieures

    7. L’argument par l’absurde

    8. L’argument par le contraire

    9. L’argument par induction

    10. L’argument par déduction

    Pour défendre une thèse, l’auteur peut faire recours à plusieurs catégories d’arguments.

    1. L’argument d’autorité

    On fait référence à une autorité politique, morale, scientifique reconnue experte.

    Ex : Fumer est dangereux pour la santé, c’est ce que nous démontre le rapport sur la santé des français rédigé par les professeurs.

    2. L’argument par analogie

    Il consiste à comparer deux faits, deux situations pour en déduire une valeur explicative.

    Ex : L’usage du tabac est voisin de celui des drogues ou de l’alcool : il crée une dépendance physique et psychologique dont le  patient aura bien du mal à se débarasser.

    3. L’argument de cause à effet

    On cherche à créer un lien logique entre une cause et une conséquence, un point de départ et un point d’arrivée.

    Ex : L’école crée de l’homogénéité sociale. Cela diminue les clivages à l’intérieur de la société.

    4. L’argument par conséquence

    Tel phénomène entraine tel autre phénomène selon le postulat du déterminisme. On s’appuie sur les effets d’un phénomène pour en montrer les avantages et les inconvénients.

                    Ex : Fumer entraine des troubles gastriques, une mauvaise haleine et perturbe l’odorat comme le gout. 


    5. L’argument empirique

    On s’appuie sur un témoignage, un exemple ou un évènement réel pour illustrer la thèse.

    Ex : Tout système totalitaire amène tôt ou tard ruines et destruction. On a pu le voir avec le stalinisme, par exemple.

    6. L’argument par valeurs supérieures

    On s’appuie sur les repères moraux ou culturels d’une société, sur ce qui est bien ou belle pour elle.

    Ex : Allez visitez la Laponie, terre de liberté et d’harmonie.

    7. L’argument par l’absurde

    Il s’agit de confronter deux faits contradictoires.

    Ex : Vous présidez un orchestre, et vous prônez l’anarchie.

    8. L’argument par le contraire

    Il est question ici d’exposer des faits inverses et non contradictoires.

    Ex : Les travailleurs hautement payés doivent payer plus d’impôts. Par contre, ceux qui sont modestement payés doivent payer moins d’impôts.

    9. L’argument par induction

    Il s’agit de déduire une loi d’après l’observation répétée d’un phénomène précis.

    Ex : Les élèves ayant subi une révision de leurs cours à la maison ont tous eu de bonnes notes. J’en déduis  que la révision est la clé de la réussite scolaire.

    10. L’argument par déduction

    Il repose sur le principe inverse de l’induction. Autrement dit, on part d’une loi pour expliquer un phénomène particulier.

    Ex : Les enfants des médecins maitrisent bien le français. Omar est un fils de médecin. Alors, Omar connait bien le français.








  • L'analyse d'un texte argumentatif

    Cours n °3 : L’analyse d’un texte argumentatif


    L’objectif du cours : Reconnaitre les différents points à évoquer lorsqu’il est question d’analyser un texte argumentatif.


    Analyser un texte argumentatif, c’est expliciter les points suivants :

    1. La thèse, les arguments et les exemples

    2. Les types d’arguments

    3. Le type du plan du discours argumentatif

    4. La nature de l’argumentation

    5. Le genre argumentatif

    6. Le mode de raisonnement

    7. Les relations (connecteurs) logiques

    8. Les indices de subjectivité (les marques de modalité)

    9. Les registres de l’argumentation


    La nature de l’argumentation

    Pour argumenter, l’auteur peut procéder à une argumentation directe ou indirecte.

    Un texte relevant de l’argumentation directe est un texte dans lequel l’auteur exprime clairement son point de vue (opinion) dans un cadre réel. Ici, il s’exprime explicitement.

    Un texte relevant de l’argumentation indirecte est un texte dans lequel l’auteur exprime son opinion ou la laisse deviner à travers une histoire et des personnages qu’il met en scène dans un cadre fictif. Ici, il s’exprime implicitement.

    Les genres argumentatifs

    Pour argumenter, l’auteur donne plusieurs formes à son texte. Les formes qui portent sur l’argumentation directe sont : l’essai, le traité, le dialogue d’idées et la correspondance.

    Les formes qui relèvent de l’argumentation indirecte sont : la fable, le conte de fées, la parabole et l’utopie.

    L’essai

    C’est un texte où l’auteur reformule une opinion personnelle sur un sujet précis. Il s’exprime à la première personne et explique clairement la thèse qu’il défend.

    Le traité

    C’est une forme proche de l’essai. L’auteur cherche à effacer sa subjectivité pour exprimer son point de vue.

    Le dialogue d’idées

    Il présente face à face plusieurs personnages qui défendent des thèses opposées (le dialogue polémique) ou l’un des personnages défend sa thèse face à une autre thèse (le dialogue didactique).

    La correspondance

    C’est une forme argumentative où l’auteur défend son opinion en insistant sur la situation de communication et en s’adressant directement au public visé.

    La fable

    C’est un court récit de fiction en vers ou en prose. Il illustre une morale implicite ou explicite. Elle met le plus souvent en scène des animaux qui se comportent comme des êtres humains.

    Le conte de fées (merveilleux)

    C’est un court récit qui s’inscrit dans un registre merveilleux. Il illustre souvent une moralité.

    La parabole

    C’est un récit allégorique que l’on trouve dans les livres saints. Elle présente une leçon à portée religieuse.

    L’utopie

    L’auteur fait des propositions pour améliorer le monde réel à partir d’un monde politique et social idéal.

    Les modes de raisonnement

    Pour défendre une thèse, l’auteur peut faire appel à différents modes de raisonnement.

    Le raisonnement déductif

    On part d’une idée générale pour en tirer une conséquence particulière.

    Le raisonnement inductif

    On part d’un ou de plusieurs faits particuliers pour en tirer un principe, une idée générale.

    Le raisonnement par analogie

    On procède par rapprochement de réalités ou de situations.

    Le syllogisme

    On tire une conclusion à partir de deux propositions : l’une majeure et l’autre mineure.

    Le raisonnement critique

    On réfute la thèse opposée à la sienne.

    Le raisonnement concessif

    L’auteur semble admettre un argument ou un fait qui s’oppose à sa thèse, mais maintient finalement son point de vue.



    Les relations (connecteurs) logiques

    Dans un texte argumentatif, les idées abordées par l’auteur entretiennent entre elles des liens exprimés implicitement ou explicitement.

    Les liens exprimés implicitement

    Ici, l’auteur recourt à :

    La ponctuation ( : pour introduire un exemple/une explication, (…) pour intégrer un détail supplémentaire, …).

    La composition du texte en paragraphes.

    Les temps verbaux.

    Les liens exprimés explicitement

    Ici, l’auteur fait recours aux connecteurs logiques (ou mots de liaison) comme les adverbes, les conjonctions de coordination/subordination, et aux connecteurs énumératifs.

    Les indices de subjectivité

    Pour exprimer son opinion, ses sentiments envers des thèmes précis, l’auteur recourt à certains indices de subjectivité.

    Vocabulaire affectif

    C’est l’ensemble de mots impliquant une réaction émotionnelle ou un engagement affectif de l’auteur (pitié, colère, …).

    Vocabulaire évaluatif

    C’est l’ensemble de mots impliquant un jugement de valeur de celui qui s’exprime. Ils relèvent de ce que l’auteur trouve comme beau, bon, important ou l’inverse.

    Modalisateurs

    C’est l’ensemble de mots ou expressions signalant le degré de certitude de celui qui s’exprime aux idées qu’il formule. Ils indiquent si ces idées sont vraies, douteuses ou fausses.

    L’emploi du conditionnel

    Ce mode indique que celui qui s’exprime émet des réserves et des doutes.

    L’emploi des phrases interrogatives/exclamatives

    Insérées dans le texte avec une tonalité ironique, elles peuvent servir de marques de subjectivité.

    Les registres de l’argumentation

    Chaque texte argumentatif a l’intention de laisser chez le lecteur une certaine impression qu’il exprime à l’aide du registre auquel l’auteur fait recours.

    Le registre polémique

    L’effet que le texte veut produire de controverser vivement ou agressivement la thèse adverse. L’auteur y attaque ouvertement un personnage, une institution ou une idée. Il recourt à des procédés comme : la dévalorisation des opinions de l’autre par un lexique péjoratif, le recours à la troisième personne (on, il), les exclamations et les exagérations.

    Le registre lyrique

    Il cherche à susciter une émotion poétique, communiquer des sentiments personnels. Il fait recours à des procédés comme : le champ lexical des sentiments, la présence des marques de la première personne (je, nous, nos, notre), les métaphores, les comparaisons, l’appel à l’imagination.

    Le registre comique

    Il a comme but d’amuser, de susciter l’intérêt du destinataire pour comprendre la thèse. Il fait recours au jeu de mots, à l’art du double sens, du sens entendu.

    Le registre didactique

    Il cherche à délivrer un enseignement, donner une leçon qui reste gravée dans la mémoire. Il fait recours à la syntaxe simple, structure de phrases claire et apparente, utilisation d’exemples concrets. 

    Le registre laudatif

    Il est question de faire l’éloge de quelqu’un ou d’une thèse par le biaisdu lexique mélioratif, répétition, exclamations, …




  • La dissertaion

    Cours n° 4 : La dissertation

    L’objectif du cours : Reconnaitre la technique de la dissertation, y compris ce qu’est une dissertation, ses composantes et sa méthodologie.

    Le plan du cours

    a. Qu’est-ce qu’une dissertation ?

    b. Les parties qui composent une dissertation

    c. La méthodologie de la dissertation

    1. Qu’est-ce qu’une dissertation ?

    C’est un exercice de réflexion où l’on développe une argumentation claire, cohérente et logique soutenue par une expression nette en vue de répondre à une question. Elle a comme objectif principal de tester la capacité d’un esprit à analyser un sujet et à mettre un point de vue personnel sur un problème donné.

    2. Les parties qui composent une dissertation

    La dissertation se divise en trois grandes parties : l’introduction, le développement et la conclusion.

    a. L’introduction

    Son but est d’introduire ou d’initier le débat. Pour la réussir, il faut : 

    Mettre, d’abord, en contexte le sujet en partant d’une remarque générale.

    Citer, ensuite, le problème à traiter, le formuler et exprimer toutes les questions issues de ce dernier.

    Annoncer, enfin, le plan ; ce dont on va parler dans le corps du texte.

    b. Le développement

    Il s’agit de répondre au problème déjà posé en suivant le plan déjà annoncé. Il est structuré en paragraphes dont chacun correspond à un argument et débute par un alinéa.

    Chaque paragraphe doit être couronné par une brève conclusion qui à la fois résume ce qui vient d’être dit et justifie la transition vers le paragraphe suivant.

    c. La conclusion

    Elle se déroule en deux phases :

    Résumé de tout ce qui a été traité dans le développement.

    Emission du point de vue personnel sur la question posée en faisant intervenir le « nous ».

    3. Les étapes d’une dissertation

    La technique de la dissertation comporte quatre étapes : 

    a. Analyser le sujet : 

    Pour éviter le hors sujet, il faut lire attentivement tout le sujet et éviter de se focaliser sur tel ou tel mot ou idée en oubliant une partie de l’énoncé. Il ne s’agit en aucun cas de plaquer des développements empruntés aux cours ou aux livres critiques.

    Pour bien analyser le sujet, il faut :

    Repérer les termes clés.

    Cerner le sujet, limiter le champ d’exploration.

    Détecter le problème qui se cache derrière la citation en la reformulant afin de fixer l’effort de compréhension qu’on vient de produire (soit à l’aide des synonymes et de nouvelles tournures de phrases, soit à l’aide d’un schéma).

    b. La recherche des idées/exemples et l’établissement de la problématique

    Il s’agit de réfléchir d’abord aux idées et aux exemples relatifs aux termes-clés soulignés en les notant au brouillon.

    Puis, au fur et à mesure qu’on accumule des idées et des réflexions sur le sujet, une problématique se dégage. C’est la question centrale que le sujet amène à se poser, c’est la mise en question de l’hypothèse contenue dans le sujet et c’est aussi l’affirmation de la position que l’on va défendre à propos du sujet.

    c. L’établissement du plan

    Le type de plan à adopter dans une dissertation dépend étroitement du sujet proposé. Il faut donc lire attentivement le sujet pour savoir quel type de plan faut-il suivre. Il s’agit du plan : thématique, analytique, comparatif ou dialectique.

    d. La rédaction

    Une fois les idées, les exemples, la problématique et le plan bien cernés, on passe à l’étape de la rédaction où il faut respecter certaines règles :

    L’introduction se présente en un seul paragraphe, de meme que pour la conclusion.

    La conclusion doit répondre brièvement au problème posé en reformulant les conclusions partielles.

    La conclusion peut se terminer en ménageant une ouverture (élargir le sujet en insérant le problème dans une perspective plus large).

    Les parties du développement doivent être introduites de mots marquant la transition d’une idée vers une autre. Le but des transitions est d’éviter au lecteur/correcteur de se demander : quel rapport cela a –t-il avec le sujet ?

    Les exemples à citer doivent être analysés pour montrer leur utilité.

    L’introduction et la conclusion sont à séparer du développement par une ou deux lignes blanches.









    • La synthèse de documents

      Cours n° 5 : La synthèse de documents

      L’objectif du cours : Reconnaitre la technique de la synthèse de documents, y compris ce qu’est une synthèse de documents, ses parties et la démarche à suivre pour l’élaborer.

      Le plan du cours

      a. Qu’est-ce qu’une synthèse de documents ?

      b. Les différentes parties  d’une synthèse de documents

      c. La méthodologie de la synthèse de documents



      1. Qu’est-ce qu’une synthèse de documents ?

      C’est rendre compte de façon objective (neutre, on n’a pas le droit de donner son point de vue ni dans l’introduction, ni dans le développement), concise (brève, aller à l’essentiel) et ordonnée (suivre un plan logique et bien construit) de plusieurs documents. 

      Ces documents peuvent être soit des textes, soit des représentations (photos, graphiques, dessins, tableau, …).

      2. Les différentes parties de la synthèse

      Comme la dissertation, la synthèse comporte trois parties :

      a/ L’introduction : il s’agit dans cette partie de commencer par une phrase d’accroche qui éveille l’intérêt du lecteur, puis de présenter le thème et les documents à synthétiser en indiquant l’auteur, le support (nature, titre, la date, les références) et le contenu de façon brève et assez rapide). Enfin, indiquer le plan.

      b/ Le développement : il s’agit de confronter les documents et reformuler la pensée de l’auteur en citant l’ensemble de façon parallèle. Il ne s’agit pas de traiter les documents un par un. Au début de chaque paragraphe, on donne l’idée développée, puis on se réfère très précisément aux différents documents qui doivent étayer l’idée annoncée. Enfin, on termine par une phrase de bilan. 

      Les documents sont signalés de diverses façons : le nom de son auteur, son titre, source, …

      c/ La conclusion : il y a deux, et elles sont obligatoires.

      La conclusion objective : elle établit le bilan objectif de la synthèse.

      La conclusion personnelle : on donne son avis personnel en faisant preuve d’esprit critique et de culture.

      3. La méthodologie de la synthèse de documents

      Réussir sa synthèse de documents, cela nécessite le respect des étapes suivantes :

      1. Lire attentivement le sujet proposé pour savoir ce qui est attendu de nous pour le réaliser.

      2. Etablir une problématique claire.

      3. Lire minutieusement les documents proposés pour pouvoir dégager les idées générales et les idées principales de chacun des documents.

      4. Classer les informations essentielles retenues dans un tableau.

      5. En fonction du tableau, établir le plan adéquat (thématique, analytique, dialectique, historique, …).

      6. Rédiger au brouillon, puis recopier sur propre en respectant le contenu comme la forme de chaque partie.