Aperçu des sections
- Compréhension et Expression Ecrites
- Section 1
Section 1
Mme. S. BENABDELKADER
Cours n° 1 :
Introduction aux notions clés de l'argumentation :
Thèse, Arguments et Contre-arguments
Objectifs de la séance :
· Évaluer et approfondir les connaissances des étudiants sur les notions clés de l'argumentation.
· Clarifier les concepts de thèse, argument, exemple, et contre-argument.
· Développer la capacité des étudiants à identifier et analyser les éléments d’un texte argumentatif.
- Section 2
Section 2
Mme. S. BENABDELKADER
Cours n° 2 :
Les Types d'Arguments : Identification et Applications
Objectif principal :
Développer chez les étudiants la capacité à identifier, analyser et utiliser efficacement les différents types d'arguments dans des contextes de communication écrite afin de renforcer leurs compétences argumentatives et leur esprit critique.
Objectifs spécifiques :
- Identification des types d'arguments :
- Reconnaître et distinguer les divers types d'arguments (logiques, d'autorité, par l'exemple, par analogie, ad hominem, affectifs, par les valeurs, par les causes, par les conséquences) dans des textes ou discours.
- Analyse critique :
- Évaluer la pertinence et l'efficacité des arguments utilisés dans des documents variés, en tenant compte du contexte et de l'objectif de la communication.
- Application pratique :
- Rédiger des textes argumentatifs en intégrant de manière appropriée différents types d'arguments pour soutenir une thèse ou réfuter une antithèse.
- Développement de l'esprit critique :
- Développer la capacité à questionner et à analyser les arguments présentés dans les médias, les discours politiques ou les discussions quotidiennes, afin de formuler des opinions éclairées.
- Section 3
Section 3
Mme. S. BENABDELKADER
Cours n° 3 :
Les types de plan dans le texte argumentatif
Objectif Principal :
Permettre aux étudiants de structurer efficacement leurs textes argumentatifs en maîtrisant les différents types de plans adaptés à diverses problématiques.
Objectifs spécifiques :
- Identifier et comprendre les caractéristiques des principaux types de plans argumentatifs.
- Sélectionner le plan approprié en fonction du sujet et de la consigne.
- Élaborer des plans détaillés pour des sujets donnés.
- Rédiger des textes argumentatifs structurés selon le plan choisi.
- La synthèse de documents
La synthèse de documents
Cours n° 5 : La synthèse de documents
L’objectif du cours : Reconnaitre la technique de la synthèse de documents, y compris ce qu’est une synthèse de documents, ses parties et la démarche à suivre pour l’élaborer.
Le plan du cours
a. Qu’est-ce qu’une synthèse de documents ?
b. Les différentes parties d’une synthèse de documents
c. La méthodologie de la synthèse de documents
1. Qu’est-ce qu’une synthèse de documents ?
C’est rendre compte de façon objective (neutre, on n’a pas le droit de donner son point de vue ni dans l’introduction, ni dans le développement), concise (brève, aller à l’essentiel) et ordonnée (suivre un plan logique et bien construit) de plusieurs documents.
Ces documents peuvent être soit des textes, soit des représentations (photos, graphiques, dessins, tableau, …).
2. Les différentes parties de la synthèse
Comme la dissertation, la synthèse comporte trois parties :
a/ L’introduction : il s’agit dans cette partie de commencer par une phrase d’accroche qui éveille l’intérêt du lecteur, puis de présenter le thème et les documents à synthétiser en indiquant l’auteur, le support (nature, titre, la date, les références) et le contenu de façon brève et assez rapide). Enfin, indiquer le plan.
b/ Le développement : il s’agit de confronter les documents et reformuler la pensée de l’auteur en citant l’ensemble de façon parallèle. Il ne s’agit pas de traiter les documents un par un. Au début de chaque paragraphe, on donne l’idée développée, puis on se réfère très précisément aux différents documents qui doivent étayer l’idée annoncée. Enfin, on termine par une phrase de bilan.
Les documents sont signalés de diverses façons : le nom de son auteur, son titre, source, …
c/ La conclusion : il y a deux, et elles sont obligatoires.
• La conclusion objective : elle établit le bilan objectif de la synthèse.
• La conclusion personnelle : on donne son avis personnel en faisant preuve d’esprit critique et de culture.
3. La méthodologie de la synthèse de documents
Réussir sa synthèse de documents, cela nécessite le respect des étapes suivantes :
1. Lire attentivement le sujet proposé pour savoir ce qui est attendu de nous pour le réaliser.
2. Etablir une problématique claire.
3. Lire minutieusement les documents proposés pour pouvoir dégager les idées générales et les idées principales de chacun des documents.
4. Classer les informations essentielles retenues dans un tableau.
5. En fonction du tableau, établir le plan adéquat (thématique, analytique, dialectique, historique, …).
6. Rédiger au brouillon, puis recopier sur propre en respectant le contenu comme la forme de chaque partie.
- Cours n ° 1
Cours n ° 1
Département : de Français
Enseignant : Mme A. CHOUAF
Niveau des étudiants : 2ème année licence
Groupe: 1
Généralités
Intitulé de la matière : Compréhension et Expression Ecrite
Unité d’enseignement : fondamentale
Cours n° 1 : L’argumentation
L’objectif du cours : Il est question de se rendre compte du concept de l’argumentation et des trois manières susceptibles de permettre d’émettre un point de vue. L’étudiant aura l’occasion de jeter un coup d’œil sur la structure globale d’un texte argumentatif ainsi que les différents plans à adopter dans un texte argumentatif.
Le plan du cours
1. Qu’est-ce que l’argumentation ?
2. L’argumentation par les trois verbes (Convaincre, persuader et délibérer)
3. La structure d’un texte argumentatif
4. Les plans à adopter dans un texte argumentatif
1. Qu’est-ce que l’argumentation ?
C’est une forme de discours qui vise à obtenir non seulement l’adhésion d’un destinataire à une thèse que l’on soutient, mais aussi :
- En modifiant son jugement.
- En faisant douter son interlocuteur.
- En se mettant en valeur.
- En poussant son destinataire à agir.
Cet objectif ne sera atteint que par le biais d’énoncer la thèse qui doit être démontrée à l’aide d’arguments.
2. L’argumentation par les trois verbes (convaincre, persuader et délibérer)
2.1. Convaincre
C’est vouloir obtenir l’adhésion du destinataire de manière rationnelle, en faisant appel à la raison, à la réflexion, au savoir en s’aidant des preuves destinées à étayer ou réfuter la thèse.
2.2. Persuader
C’est chercher à obtenir une adhésion plus spontanée, moins réfléchie, plus affective du destinataire en jouant sur les sentiments. Il s’agit de jouer sur des valeurs et des repères culturels communs : la vérité, le droit, le bonheur, la sincérité, l’honneur, le courage, le patriotisme, …
2.3. Délibérer
C’est confronter plusieurs points de vue (thèses) dont on dégage une thèse définitive. La délibération suppose l’examen objectif des divers points de vue même s’ils sont opposés et permet de se forger un jugement personnel.
3. Les éléments qui composent un texte argumentatif
S’intéresser à la rédaction ou à la compréhension d’un texte argumentatif, c’est accorder une attention particulière aux points suivants :
a. Le sujet doit être bien cerné à l’aide de mots soigneusement choisis pour éviter d’engager le texte dans une fausse direction par des développements hors sujet.
b. La thèse doit être aussi clairement exprimée.
c. Les questions permettant d’avancer dans la réflexion. Elles doivent être simples et précises permettant de guider le lecteur.
d. La mise en forme des idées et des arguments possibles pouvant soutenir la thèse défendue.
e. Les exemples et les citations ont comme valeur d’illustrer les arguments et montrer qu’ils trouvent leurs racines dans la réalité.
f. La conclusion doit être brève et résume toutes les idées déjà développées. Elle peut être ouverte en l’accompagnant d’un paragraphe pour relier le problème traité à une question plus vaste.
4. Les types de plans à adopter dans un texte argumentatif
Choisir le type de plan particulier dépend du sujet à traiter. Il faut donc analyser minutieusement la consigne pour indiquer la démarche à suivre. Il existe quatre grands types de plan.
4.1. Le plan thématique
Il s’agit de l’étude successive de différents sous-thèmes qui sont liés au thème principal.
Exemple : Le jeu a –t-il pour seule fonction la distraction ?
4.2. Le plan analytique
Il s’agit, dans le développement, de décrire le phénomène, ensuite, analyser les causes et les conséquences et, enfin, proposer des solutions.
Exemple : La destruction de la nature par l’homme est-elle selon vous l’une des fatalités du monde moderne ?
4.3. Le plan dialectique
Il s’agit de discuter deux idées (ou plus) opposées, ou mesurer les avantages et les inconvénients d’un phénomène précis.
Exemple : Certains voient l’innovation, le progrès et la modernité comme un danger, d’autres, à l’inverse, considèrent qu’il y a dans ce phénomène un facteur de développement indispensable à notre civilisation.
4.4. Le plan comparatif
Il s’agit d’examiner la première thèse, ensuite la seconde. Enfin, citer les points de ressemblance et de dissemblance tout en élaborant une synthèse personnelle.
Exemple : Que pensez-vous de la violence ouverte et de la violence cachée ?
- Cours n° 2
Cours n° 2
Cours n° 2 : Les types d’arguments
L’objectif du cours : Identifier les différents types d’arguments auxquels l’auteur recourt pour défendre son opinion.
Le plan du cours
1. L’argument d’autorité
2. L’argument par analogie
3. L’argument de cause à effet
4. L’argument par conséquence
5. L’argument empirique
6. L’argument par les valeurs supérieures
7. L’argument par l’absurde
8. L’argument par le contraire
9. L’argument par induction
10. L’argument par déduction
Pour défendre une thèse, l’auteur peut faire recours à plusieurs catégories d’arguments.
1. L’argument d’autorité
On fait référence à une autorité politique, morale, scientifique reconnue experte.
Ex : Fumer est dangereux pour la santé, c’est ce que nous démontre le rapport sur la santé des français rédigé par les professeurs.
2. L’argument par analogie
Il consiste à comparer deux faits, deux situations pour en déduire une valeur explicative.
Ex : L’usage du tabac est voisin de celui des drogues ou de l’alcool : il crée une dépendance physique et psychologique dont le patient aura bien du mal à se débarasser.
3. L’argument de cause à effet
On cherche à créer un lien logique entre une cause et une conséquence, un point de départ et un point d’arrivée.
Ex : L’école crée de l’homogénéité sociale. Cela diminue les clivages à l’intérieur de la société.
4. L’argument par conséquence
Tel phénomène entraine tel autre phénomène selon le postulat du déterminisme. On s’appuie sur les effets d’un phénomène pour en montrer les avantages et les inconvénients.
Ex : Fumer entraine des troubles gastriques, une mauvaise haleine et perturbe l’odorat comme le gout.
5. L’argument empirique
On s’appuie sur un témoignage, un exemple ou un évènement réel pour illustrer la thèse.
Ex : Tout système totalitaire amène tôt ou tard ruines et destruction. On a pu le voir avec le stalinisme, par exemple.
6. L’argument par valeurs supérieures
On s’appuie sur les repères moraux ou culturels d’une société, sur ce qui est bien ou belle pour elle.
Ex : Allez visitez la Laponie, terre de liberté et d’harmonie.
7. L’argument par l’absurde
Il s’agit de confronter deux faits contradictoires.
Ex : Vous présidez un orchestre, et vous prônez l’anarchie.
8. L’argument par le contraire
Il est question ici d’exposer des faits inverses et non contradictoires.
Ex : Les travailleurs hautement payés doivent payer plus d’impôts. Par contre, ceux qui sont modestement payés doivent payer moins d’impôts.
9. L’argument par induction
Il s’agit de déduire une loi d’après l’observation répétée d’un phénomène précis.
Ex : Les élèves ayant subi une révision de leurs cours à la maison ont tous eu de bonnes notes. J’en déduis que la révision est la clé de la réussite scolaire.
10. L’argument par déduction
Il repose sur le principe inverse de l’induction. Autrement dit, on part d’une loi pour expliquer un phénomène particulier.
Ex : Les enfants des médecins maitrisent bien le français. Omar est un fils de médecin. Alors, Omar connait bien le français.
- Cours n° 3
Cours n° 3
Cours n °3 : L’analyse d’un texte argumentatif
L’objectif du cours : Reconnaitre les différents points à évoquer lorsqu’il est question d’analyser un texte argumentatif.
Analyser un texte argumentatif, c’est expliciter les points suivants :
1. La thèse, les arguments et les exemples.
2. Les types d’arguments.
3. Le type du plan du discours argumentatif.
4. La nature de l’argumentation.
5. Le genre argumentatif.
6. Le mode de raisonnement.
7. Les relations (connecteurs) logiques.
8. Les indices de subjectivité.
9. Les registres de l’argumentation
La nature de l’argumentation
Pour argumenter, l’auteur peut procéder à une argumentation directe ou indirecte.
Un texte relevant de l’argumentation directe est un texte dans lequel l’auteur exprime clairement son point de vue (opinion) dans un cadre réel. Ici, il s’exprime explicitement.
Un texte relevant de l’argumentation indirecte est un texte dans lequel l’auteur exprime son opinion ou la laisse deviner à travers une histoire et des personnages qu’il met en scène dans un cadre fictif. Ici, il s’exprime implicitement.
Les genres argumentatifs
Pour argumenter, l’auteur donne plusieurs formes à son texte. Les formes qui portent sur l’argumentation directe sont : l’essai, le traité, le dialogue d’idées et la correspondance.
Les formes qui relèvent de l’argumentation indirecte sont : la fable, le conte de fées, la parabole et l’utopie.
L’essai
C’est un texte où l’auteur reformule une opinion personnelle sur un sujet précis. Il s’exprime à la première personne et explique clairement la thèse qu’il défend.
Le traité
C’est une forme proche de l’essai. L’auteur cherche à effacer sa subjectivité pour exprimer son point de vue.
Le dialogue d’idées
Il présente face à face plusieurs personnages qui défendent des thèses opposées (le dialogue polémique) ou l’un des personnages défend sa thèse face à une autre thèse (le dialogue didactique).
La correspondance
C’est une forme argumentative où l’auteur défend son opinion en insistant sur la situation de communication et en s’adressant directement au public visé.
La fable
C’est un court récit de fiction en vers ou en prose. Il illustre une morale implicite ou explicite. Elle met le plus souvent en scène des animaux qui se comportent comme des êtres humains.
Le conte de fées (merveilleux)
C’est un court récit qui s’inscrit dans un registre merveilleux. Il illustre souvent une moralité.
La parabole
C’est un récit allégorique que l’on trouve dans les livres saints. Elle présente une leçon à portée religieuse.
L’utopie
L’auteur fait des propositions pour améliorer le monde réel à partir d’un monde politique et social idéal.
Les modes de raisonnement
Pour défendre une thèse, l’auteur peut faire appel à différents modes de raisonnement.
Le raisonnement déductif
On part d’une idée générale pour en tirer une conséquence particulière.
Le raisonnement inductif
On part d’un ou de plusieurs faits particuliers pour en tirer un principe, une idée générale.
Le raisonnement par analogie
On procède par rapprochement de réalités ou de situations.
Le syllogisme
On tire une conclusion à partir de deux propositions : l’une majeure et l’autre mineure.
Le raisonnement critique
On réfute la thèse opposée à la sienne.
Le raisonnement concessif
L’auteur semble admettre un argument ou un fait qui s’oppose à sa thèse, mais maintient finalement son point de vue.
Les relations (connecteurs) logiques
Dans un texte argumentatif, les idées abordées par l’auteur entretiennent entre elles des liens exprimés implicitement ou explicitement.
Les liens exprimés implicitement
Ici, l’auteur recourt à :
• La ponctuation ( : pour introduire un exemple/une explication, (…) pour intégrer un détail supplémentaire, …).
• La composition du texte en paragraphes.
• Les temps verbaux.
Les liens exprimés explicitement
Ici, l’auteur fait recours aux connecteurs logiques (ou mots de liaison) comme les adverbes, les conjonctions de coordination/subordination, et aux connecteurs énumératifs.
Les indices de subjectivité
Pour exprimer son opinion, ses sentiments envers des thèmes précis, l’auteur recourt à certains indices de subjectivité.
Vocabulaire affectif
C’est l’ensemble de mots impliquant une réaction émotionnelle ou un engagement affectif de l’auteur (pitié, colère, …).
Vocabulaire évaluatif
C’est l’ensemble de mots impliquant un jugement de valeur de celui qui s’exprime. Ils relèvent de ce que l’auteur trouve comme beau, bon, important ou l’inverse.
Modalisateurs
C’est l’ensemble de mots ou expressions signalant le degré de certitude de celui qui s’exprime aux idées qu’il formule. Ils indiquent si ces idées sont vraies, douteuses ou fausses.
L’emploi du conditionnel
Ce mode indique que celui qui s’exprime émet des réserves et des doutes.
L’emploi des phrases interrogatives/exclamatives
Insérées dans le texte avec une tonalité ironique, elles peuvent servir de marques de subjectivité.
Les registres de l’argumentation
Chaque texte argumentatif a l’intention de laisser chez le lecteur une certaine impression qu’il exprime à l’aide du registre auquel l’auteur fait recours.
Le registre polémique
L’effet que le texte veut produire de controverser vivement ou agressivement la thèse adverse. L’auteur y attaque ouvertement un personnage, une institution ou une idée. Il recourt à des procédés comme : la dévalorisation des opinions de l’autre par un lexique péjoratif, le recours à la troisième personne (on, il), les exclamations et les exagérations.
Le registre lyrique
Il cherche à susciter une émotion poétique, communiquer des sentiments personnels. Il fait recours à des procédés comme : le champ lexical des sentiments, la présence des marques de la première personne (je, nous, nos, notre), les métaphores, les comparaisons, l’appel à l’imagination.
Le registre comique
Il a comme but d’amuser, de susciter l’intérêt du destinataire pour comprendre la thèse. Il fait recours au jeu de mots, à l’art du double sens, du sens entendu.
Le registre didactique
Il cherche à délivrer un enseignement, donner une leçon qui reste gravée dans la mémoire. Il fait recours à la syntaxe simple, structure de phrases claire et apparente, utilisation d’exemples concrets.
Le registre laudatif
Il est question de faire l’éloge de quelqu’un ou d’une thèse par le biaisdu lexique mélioratif, répétition, exclamations, …
- Cours n° 4
Cours n° 4
Cours n° 4 : La dissertation
L’objectif du cours : Reconnaitre la technique de la dissertation, y compris ce qu’est une dissertation, ses composantes et sa méthodologie.
Le plan du cours
a. Qu’est-ce qu’une dissertation ?
b. Les parties qui composent une dissertation
c. La méthodologie de la dissertation
1. Qu’est-ce qu’une dissertation ?
C’est un exercice de réflexion où l’on développe une argumentation claire, cohérente et logique soutenue par une expression nette en vue de répondre à une question. Elle a comme objectif principal de tester la capacité d’un esprit à analyser un sujet et à mettre un point de vue personnel sur un problème donné.
2. Les parties qui composent une dissertation
La dissertation se divise en trois grandes parties : l’introduction, le développement et la conclusion.
a. L’introduction
Son but est d’introduire ou d’initier le débat. Pour la réussir, il faut :
Mettre, d’abord, en contexte le sujet en partant d’une remarque générale.
Citer, ensuite, le problème à traiter, le formuler et exprimer toutes les questions issues de ce dernier.
Annoncer, enfin, le plan ; ce dont on va parler dans le corps du texte.
b. Le développement
Il s’agit de répondre au problème déjà posé en suivant le plan déjà annoncé. Il est structuré en paragraphes dont chacun correspond à un argument et débute par un alinéa.
Chaque paragraphe doit être couronné par une brève conclusion qui à la fois résume ce qui vient d’être dit et justifie la transition vers le paragraphe suivant.
c. La conclusion
Elle se déroule en deux phases :
Résumé de tout ce qui a été traité dans le développement.
Emission du point de vue personnel sur la question posée en faisant intervenir le « nous ».
3. Les étapes d’une dissertation
La technique de la dissertation comporte quatre étapes :
a. Analyser le sujet :
Pour éviter le hors sujet, il faut lire attentivement tout le sujet et éviter de se focaliser sur tel ou tel mot ou idée en oubliant une partie de l’énoncé. Il ne s’agit en aucun cas de plaquer des développements empruntés aux cours ou aux livres critiques.
Pour bien analyser le sujet, il faut :
• Repérer les termes clés.
• Cerner le sujet, limiter le champ d’exploration.
• Détecter le problème qui se cache derrière la citation en la reformulant afin de fixer l’effort de compréhension qu’on vient de produire (soit à l’aide des synonymes et de nouvelles tournures de phrases, soit à l’aide d’un schéma).
b. La recherche des idées/exemples et l’établissement de la problématique
Il s’agit de réfléchir d’abord aux idées et aux exemples relatifs aux termes-clés soulignés en les notant au brouillon.
Puis, au fur et à mesure qu’on accumule des idées et des réflexions sur le sujet, une problématique se dégage. C’est la question centrale que le sujet amène à se poser, c’est la mise en question de l’hypothèse contenue dans le sujet et c’est aussi l’affirmation de la position que l’on va défendre à propos du sujet.
c. L’établissement du plan
Le type de plan à adopter dans une dissertation dépend étroitement du sujet proposé. Il faut donc lire attentivement le sujet pour savoir quel type de plan faut-il suivre. Il s’agit du plan : thématique, analytique, comparatif ou dialectique.
d. La rédaction
Une fois les idées, les exemples, la problématique et le plan bien cernés, on passe à l’étape de la rédaction où il faut respecter certaines règles :
• L’introduction se présente en un seul paragraphe, de meme que pour la conclusion.
• La conclusion doit répondre brièvement au problème posé en reformulant les conclusions partielles.
• La conclusion peut se terminer en ménageant une ouverture (élargir le sujet en insérant le problème dans une perspective plus large).
• Les parties du développement doivent être introduites de mots marquant la transition d’une idée vers une autre. Le but des transitions est d’éviter au lecteur/correcteur de se demander : quel rapport cela a –t-il avec le sujet ?
• Les exemples à citer doivent être analysés pour montrer leur utilité.
• L’introduction et la conclusion sont à séparer du développement par une ou deux lignes blanches.