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  • La synthèse de documents

    Faculté des Lettres et des Langues

    Département de Français

    Niveau : 2ème année LMD

    Groupe: 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7

    Enseignant: Mme CHOUAF A. 



    Cours n° 5 : La synthèse de documents

    L’objectif du cours : Reconnaitre la technique de la synthèse de documents, y compris ce qu’est une synthèse de documents, ses parties et la démarche à suivre pour l’élaborer.

    Le plan du cours

    a. Qu’est-ce qu’une synthèse de documents ?

    b. Les différentes parties  d’une synthèse de documents

    c. La méthodologie de la synthèse de documents



    1. Qu’est-ce qu’une synthèse de documents ?

    C’est rendre compte de façon objective (neutre, on n’a pas le droit de donner son point de vue ni dans l’introduction, ni dans le développement), concise (brève, aller à l’essentiel) et ordonnée (suivre un plan logique et bien construit) de plusieurs documents. 

    Ces documents peuvent être soit des textes, soit des représentations (photos, graphiques, dessins, tableau, …).

    2. Les différentes parties de la synthèse

    Comme la dissertation, la synthèse comporte trois parties :

    a/ L’introduction : il s’agit dans cette partie de commencer par une phrase d’accroche qui éveille l’intérêt du lecteur, puis de présenter le thème et les documents à synthétiser en indiquant l’auteur, le support (nature, titre, la date, les références) et le contenu de façon brève et assez rapide). Enfin, indiquer le plan.

    b/ Le développement : il s’agit de confronter les documents et reformuler la pensée de l’auteur en citant l’ensemble de façon parallèle. Il ne s’agit pas de traiter les documents un par un. Au début de chaque paragraphe, on donne l’idée développée, puis on se réfère très précisément aux différents documents qui doivent étayer l’idée annoncée. Enfin, on termine par une phrase de bilan. 

    Les documents sont signalés de diverses façons : le nom de son auteur, son titre, source, …

    c/ La conclusion : il y a deux, et elles sont obligatoires.

    La conclusion objective : elle établit le bilan objectif de la synthèse.

    La conclusion personnelle : on donne son avis personnel en faisant preuve d’esprit critique et de culture.

    3. La méthodologie de la synthèse de documents

    Réussir sa synthèse de documents, cela nécessite le respect des étapes suivantes :

    1. Lire attentivement le sujet proposé pour savoir ce qui est attendu de nous pour le réaliser.

    2. Etablir une problématique claire.

    3. Lire minutieusement les documents proposés pour pouvoir dégager les idées générales et les idées principales de chacun des documents.

    4. Classer les informations essentielles retenues dans un tableau.

    5. En fonction du tableau, établir le plan adéquat (thématique, analytique, dialectique, historique, …).

    6. Rédiger au brouillon, puis recopier sur propre en respectant le contenu comme la forme de chaque partie. 


  • LA FABLE

    La fable, comme l’un des genres littéraires, s’inscrit dans le cadre de l’argumentation indirecte où l’auteur tente de défendre une certaine opinion et l’étaie à l’aide d’un nombre d’arguments (sous forme d' événements). Tout cela se fait de manière implicite.


    L'objectif du cours: Reconnaitre ce genre littéraire s'inscrivant dans le cadre de l'argumentation indirecte.

    Le plan du cours:

    1. Qu'est-ce qu'une fable?

    2. A quoi servent les fables?

    3. Les caractéristiques de la fable

    4. Les composantes d'une fable

    5. L'analyse d'une fable


    Le contenu du cours

    1. Qu’est-ce qu’une fable ?

    La fable se définit comme un texte narratif, un court récit écrit en vers ou en prose. Le mot « fable » vient di 16 ème siècle, du latin « fabula » qui signifie récit, conversation. Les mots dérivés sont : fabuliste (l’auteur des fables), fablier (le recueil de fables), fabulateur (celui qui raconte des fables). C’est un petit récit moralisant qui met en scène le plus souvent des animaux, mais si rarement des êtres humains, des objets et mêmes des idées abstraites. C’est aussi une histoire fictive représentant une image de la vérité.

    2. A quoi servent les fables ?

    Les fables ne cherchent pas à ce que le lecteur s’identifie au héros. Mais elles veulent le faire réfléchir sur une situation sociale ou politique qui pose problème à un moment donné de l’histoire. Elles permettent aussi à l’auteur d’émettre une opinion critique sur son temps sans s’impliquer directement dans le débat politique en raison de l’absence de la liberté d’expression à cette époque et de la censure.

    3. Les caractéristiques de la fable ?

    a. La fable est un écrit qui peut prendre la forme de prose ou d’un poème.

    b. Elle est composée de deux grandes parties inégales en matière de volume : l’une s’appelle le récit assez long, et l’autre appelée la morale (la leçon à retenir) assez courte.

    c. La morale peut être explicite (clairement exprimée) ou implicite (sous-entendue).

    d. Elle (la morale) peut être présente au début, au milieu ou à la fin de la fable et peut être formulée par le fabuliste ou un des personnages de l’histoire.

    e. La morale est toujours rédigée au présent de l’indicatif ayant comme valeur la vérité générale car elle a toujours une portée universelle et intemporelle.

    f. A travers la morale, le fabuliste cherche à instruire son lecteur en l’incitant à réfléchir sur la vie.

    g. Les personnages dans une fable sont le plus souvent des animaux, des végétaux ou des objets qui se comportent comme des personnes. On parle alors de la personnification.

    h. La fable peut exprimer une critique ponctuelle, datée, dirigée contre quelqu’un de précis ou quelque chose de moquerie en mettant en cause certains défauts humains comme l’abus du pouvoir des Forts envers les Faibles (on parle ici de la satire). Elle peut aussi transmettre une vérité générale indépendamment du contexte historique (on parle ici de la maxime).

    i. L’auteur de la fable peut ou ne pas prendre partie dans l’histoire.

    j. Le temps et le lieu de déroulement de l’action ne sont pas bien déterminés car l’auteur vise à proposer une moralité universelle.

    k. Les personnages n’agissent pas pour eux-mêmes, ils sont souvent les représentants d’un groupe social précis (paysan, seigneur, roi, …).

    l. Le fabuliste intègre souvent des dialogues dans le but de rendre sa fable vivante.

    m. La fable a une double fonctionnalité : divertir (grâce au récit) et faire réfléchir et instruire (grâce à la morale).

    4. Les composantes d’une fable

    La fable est toujours traitée comme une histoire dramatique. Elle a une structure spécifique due à sa brièveté :

    a. L’exposition : l’auteur présente la situation de départ.

    b. L’action : un conflit éclate entre les protagonistes

    c. Le dénouement : le changement provoqué par le conflit a réussi ou il a échoué.

    5. L’analyse d’une fable

    Pour analyser une fable, il faut évoquer les points suivants :

    A. L’aspect narratif (temps, modes, énonciation, point de vue du narrateur, récit et discours, début/fin du récit, schéma narratif).

    B. Le choix des personnages (personnes/animaux, comportements).

    C. La mise en scène (cadre/temps et lieu, situation/atmosphère, rythme, paroles rapportées au discours direct ou indirect).

    D. Du récit à l’enseignement (la construction de la fable, les étapes, les champs lexicaux, la thèse défendue, les arguments soutenant la thèse).

    E. Le caractère didactique (la finalité/la morale, la leçon implicite/explicite).



  • LE CONTE

    Le conte, comme la fable, s’insère aussi  dans le cadre de l’argumentation indirecte où il s’agit de défendre une thèse quelconque indirectement. Autrement dit, l’auteur fait recours au monde fictionnel pour transmettre un certain message.


    L'objectif du cours: Reconnaitre ce genre littéraire tout en se rendant compte de la façon d'argumenter indirectement.

    Le plan du cours:

    1. Qu'est'ce qu'un conte?

    2. Les caractéristiques d'un conte

    3. Les types de conte

    4. La structure du conte (le schéma narratif)

    5. La distribution des roles dans un conte (le schéma actanciel)



    Le contenu du cours

    1. Qu’est-ce qu’un conte ?

    Etymologiquement parlant, le terme « conte » provient du latin « computare » qui veut dire raconter des faits, énumérer.

    Le conte est un récit court ou long qui peut être  en prose ou en vers. C’est un récit de faits qui pose un regard sur la réalité par le biais du merveilleux. Il est généralement destiné à distraire et à instruire en amusant.

    C’est un texte qui tire son origine de la tradition orale, c’est-à-dire qu’il est connu et transmis par la parole pendant plusieurs générations avant d’être transposé à l’écrit.

    Comme la fable, le conte échappe à toute temporalité et à toute localisation, c’est-à-dire que nous ne pouvons pas situer un conte dans une époque ni à une date précise et que nous ne pouvons pas dire où s’est déroulée l’histoire et à quel endroit spécifiquement.

    Contrairement à la fable, les personnages d’un conte sont de toutes sortes : humains, animaux, végétaux et minéraux. Ils sont de tous milieux : rois, paysans, commerçants, enfants, pêcheurs, femmes ou hommes. Ils peuvent aussi être surnaturels : monstres, génies ou allégoriques : l’Amour, la Bonté, la Mort, …

    En outre, si la moralité est énoncée clairement dans la fable, le conte délivre un message crypté qu’il s’agit de déchiffrer par le lecteur.

    La proximité du conte et de la fable résulte de leur objectif commun : ils visent tous les deux à instruire et à distraire.

    2. Les caractéristiques d’un conte

    a. Un conte commence généralement par une formule d’ouverture et se termine par une formule de clôture. 

    b. La fin d’un conte peut être heureuse ou triste.

    c. Dans un conte, les personnages évoluent à travers une succession d’états différents provoqués par la transformation de ces états.

    d. Chaque personnage a une fonction à remplir dans le déroulement de l’intrigue.

    e. La mise en narration comprend le plus souvent un cadre spatio-temporel (quoiqu’il n’est pas bien déterminé), les personnages (principal/-aux et secondaire/s) et le cas (la situation du personnage.

    f. Dans un conte, les personnages ont rarement un nom : ils sont plutôt désignés par un surnom caractérisant un trait physique (Le Petit Poucet, Barbe Bleue), un accessoire (Cendrillon) ou un vêtement (Peau d’Ane, Le Petit Chaperon Rouge, Le Chat Botté). Parfois, ils sont désignés par leur fonction sociale (le Roi, la Princesse, le Pêcheur) ou leur situation familiale (la veuve, l’orphelin, …).

    g. Le conte, toujours relaté au passé, se situe dans un univers différent du monde réel. C’est l’imaginaire, le merveilleux, le surnaturel e l’invraisemblable qui dominent.

    3. Les types de conte

    Selon l’univers décrit et les  caractéristiques des personnages, il existe différents types de contes.

    Le conte merveilleux (de fée) : il raconte des faits extraordinaires, du domaine de l’imaginaire. Les personnages sont des fées, sorciers, ogres, baguettes magiques, …

    Le conte d’animaux : les personnages son des animaux.

    Le conte réaliste : il est beaucoup plus proche de la réalité.

    Le conte de sagesse : il vise un enseignement d’ordre philosophique et moral.

    Le conte fantastique : il évoque un monde réel dans lequel survient un évènement insolite, irrationnel, inexplicable.

    Le conte facétieux : il a comme but de faire rire.

    Le conte étiologique : il explique l’origine des particularités des animaux, des plantes et du monde entier (forme, couleur, cri, …).

    4. La structure du conte (le schéma narratif)

    Chaque conte est réparti en cinq étapes.

    a. La situation initiale : elle comprend la présentation des personnages, du lieu, de l’époque et de la situation. Cette première étape est toujours écrite à l’imparfait comme temps utilisé pour la description.

    b. L’élément déclencheur : il s’agit d’un événement rédigé au passé simple qui va bouleverser la situation de départ et obliger les personnages à agir. Le plus souvent, elle commence par : un jour, un soir, tout à coup, …

    c. Les péripéties : c’est l’étape la plus longue. Elle s’enchaine avec l’élément déclencheur et c’est à ce moment là que les personnages vont rencontrer des êtres fantastiques.

    d. Le dénouement (la résolution) : le problème de départ est résolu.

    e. La situation finale : elle consiste à expliquer la nouvelle vie des personnages dont le sort doit être réglé.

    5. La distribution des rôles dans un conte (le schéma actanciel)

    Les actions du conte sont organisées par le rôle que jouent les personnages. C’est ce que Greimas appelle un schéma actant de six atouts fondamentaux. Rappelons qu’un actant est tout élément qui joue un rôle dans le déroulement du récit.

    a. Le sujet : c’est le personnage qui reçoit la quête ou la mission. C’est généralement le personnage principal. Ex : Le Petit Chaperon Rouge

    b. Le destinateur : c’est le personnage qui donne une mission au sujet. Ex : La mère du Petit Chaperon Rouge

    c. Le destinataire : es celui qui bénéficie de l’action du sujet. Elle peut être au service du sujet lui-même.  Ex : La Grand-mère 

    d. L’adjuvant : c’est le (s)  personnage (s)  secondaire (s) qui aide(nt) le sujet à accomplir sa mission. Ex : Le bûcheron

    e. L’opposant : est celui qui nuit au sujet et l’empêche d’agir. Ex : Le loup

    f. L’objet : est ce que le sujet cherche ou ce qu’il doit accomplir. Ex : apporter la galette et le pot de beurre à sa grand-mère.

    N.B : il ne faut pas confondre l’acteur avec l’actant. L’acteur est le personnage de l’histoire (principal ou secondaire). L’actant peut être  un personnage, un objet, un événement, une action, un sentiment, un animal, …