الهدف من مقياس تسيير الخدمة العمومية هو معرفة الجانب التاريخي لهذه الخدمة وكيفية نشأتها ومجال تطبيقها في الجزائر من خلال التشريعات المسيرة لها  وتأثيرها على السياسة العامة

Monsieur AS Lazhar

MAA /Institut de GTU.UNIV.OEB

Cours n° 01

Gestion Des Ressources Urbaines

 

 

 

À la fin de ce cours, vous serez capable de :

  • Affiner votre compréhension de la politique de la ville et la gestion des ressources urbaines
  • Analyser en quoi les discours basés sur des représentations, stéréotypes, préjugés font perdre le sens à la politique de la ville et sa gestion de ses ressources urbaines, confortant les inégalités sociales

 

La gestion des ressources urbaines

L’objectif général de la matière d’enseignement permet d’aboutir a la compréhension des éléments de base a l’identification des ressources urbaines de la ville:

• Initiation a l’identification des ressources urbaines

• Sensibilisation a l’exploitation des ressources urbaines

• Comprendre la complexité des ressources et leurs usages dans le développement urbain,

Cela conduit a mettre en exergue les modes d’exploitations de ces ressources en assimilant et mettre a profit les différents enjeux induits par les ressources urbaines Les connaissances préalables a savoirs:

• L’urbanisme

• Les notions de bases sur la gestion urbaine et le projet urbain

• L’économie urbaine qui permet la quantification des ressources et leur planification

La gestion des ressources urbaines

Pour cela on aborde les éléments de base qui composent les ressources urbaines :

La gestion du foncier

La gestion des services urbains

La gestion de l’environnement urbain

La gestion du patrimoine immatériel

Les communes par l’intermédiaire de leurs administrations, sont les principales garantes institutionnelles de la durabilité des ressources urbaines Elles sont notamment responsables de gérer et de mettre a disposition des habitants et des entreprises un certains nombre de ressources et d’infrastructures, ainsi que des biens et de services essentielles aux bons fonctionnements des activités urbaines, dont le plus important est la disponibilité du foncier

 

 

 

 

 

 

Monsieur AS Lazhar

MAA /Institut de GTU.UNIV.OEB

Cours n° 02

Gestion Des Ressources Foncières et Gouvernance Foncière

 

Définition du foncier :

Le foncier est l’ensemble des rapports entre les hommes en ce qui concerne la terre et les ressources naturelles qu’elle porte. Il s’agit donc d’un rapport social, qui a de multiples dimensions, sociales, économiques, politiques, juridiques :

– à travers la façon dont elle définit ses modes d’appropriation des terres et des ressources, une société traduit ses valeurs et ses fondements ;

– les inégalités et exclusions dans l’accès aux terres et aux ressources sont au cœur des inégalités économiques ;

– le contrôle de la terre, ou de l’affectation des droits sur la terre, a des enjeux politiques forts. En définissant des catégories juridiques, en orientant la répartition des terres entre les acteurs, une politique foncière qui inclue les différents groupes sociaux, et influe sur la répartition des richesses.

 

Le foncier a donc des enjeux de (pouvoir, richesse). Il n’est pas étonnant qu’il soit au cœur des enjeux sociaux, des conflits, des politiques

Les éléments de compréhension des ressources urbaines doivent permettre de connaitre les types de ressources et les critères de classification selon leur importances dans les villes et leurs impacts sur l’environnement socio économique des villes c’est-à-dire sur les citadins et les activités économiques dans les villes, dont le but de développer la ville et la création d’un bassin économique qui créé l’emploi et génère des fonds financiers pour la ville.

Le foncier est une problématique transversale contestable permanente dès qu’il s’agit d’agriculture, de forêt, d’habitat, d’activités, de services, d’environnement et d’aménagement du territoire. Le foncier est le support de l’aménagement des territoires. De fait, toute politique foncière est nécessairement adossée à une politique d’aménagement du territoire, à court, moyen ou long terme.

Certaines opérations d’aménagement et de construction peuvent être planifiées par la collectivité et réalisées par des tiers, grâce notamment aux outils de planification (PDAU, POS) règlement, plan-masse, servitude de mixité sociale), à des incitations (fiscale, financière, communication)...

 

La gestion des ressources naturelles et la protection de l’environnement :

Nécessitent une attention de chaque instant. De l’attribution du foncier par les uns au tort des autres peuvent naître des différenciations et des désaccords. L’accès à la terre et à ses ressources a longtemps été considéré comme secondaire, mais il est aujourd’hui reconnu comme un problème majeur, porteur d’enjeux politiques, économiques, sociaux et environnementaux

 

 

 

Monsieur AS Lazhar

MAA /Institut de GTU.UNIV.OEB

Cours n° 03

 

Gestion Des Ressources Foncières et Gouvernance Foncière

 

La convention des usages du foncier est une exigence si l’on veut voir se développer durablement notre territoire

L'habitat est la composante majeure de l'étalement urbain.

L'habitat individuel représente au niveau national plus de 50 % des surfaces artificialisées

Ainsi le nombre de ménages augmente deux fois plus vite que la population.

La lutte contre l’étalement urbain

La planification est un outil majeur de l’aménagement du territoire et d’application du droit des sols.

 

La bonne gestion des ressources urbaines est le reflet d’une ville organisée et bien développée :

En conséquence, les ressources urbaines peuvent être comme des surligneurs et synonymes des inégalités socio spatiales. L’insuffisance de services dans certains quartiers populaires ou au contraire, la charge de la masse des services rares dans des quartiers plus capitaux, à l’origine de revenus de situations peuvent être lues à la fois comme un effet et comme un élément de la production des inégalités. Les filières d’accès aux logements, la structure du parc et le progression du marché foncier orientent et forcent les stratégies résidentielles des ménages.

Gestion durable de l’énergie: Enjeux environnementaux, gestion institutionnelle et financement

Action publique pour un usage économe du sol urbain

une gestion intégrée de l’eau urbaine

Eco-urbanisme et quartiers durables : quels projets pour quel habitat ?

Gestion des déchets : boucler les cycles de la matière pour un développement urbain durable ?

Mobilité durable et action publique :

Les principales gravités et nuisances pour l’environnement urbain sont reliées à la mobilité : bruit, impureté, pollution, menace, risque et danger, perte de temps dans les bouchons et les embouteillages, sans parler des problèmes d’accessibilité et de parcage. Une ville durable ne peut s’imaginer qu’à travers la promotion d’alternatives cohérentes au transport individuel motorisé, en coordonnant les différentes formes de mobilité dans des systèmes intermodaux.

On évaluera quelles actions publiques mettre en place pour encourager l’usage des transports publics et de la mobilité douce, en questionnant en particulier les manières de promouvoir l’inter modalité. On cherchera à montrer comment les différentes politiques publiques impliquées (politique du transport, de l’urbanisme, autres…) peuvent s’arranger pour encourager  et défendre  des systèmes de mobilité plus durables.

 

Monsieur AS Lazhar

MAA /Institut de GTU.UNIV.OEB

Cours n° 04

 

Gestion durable de l’énergie:

Enjeux environnementaux, gestion institutionnelle et financement L’énergie, essentielle aux activités humaines, est multiforme : stockable ou non, renouvelable ou prélevée sur des gisements géologiques qui sont par nature limités. Les villes en font un usage intensif pour le chauffage et pour les activités industrielles, sans parler des transports. Dans un contexte de croissance des activités, de renchérissement des énergies fossiles et de réchauffement climatique, un développement urbain durable demande de garantir l’accès à long terme aux sources d’énergie, tout en optimisant la consommation et en limitant les impacts sur l’environnement. L’enjeu est d’améliorer les rendements, de faire mieux avec moins de gaspillage, en faisant appel aux énergies renouvelables, en améliorant l’efficacité et en réduisant les pertes. Les solutions sont à la fois techniques, sociales et institutionnelles, et doivent tenir compte des risques liés à une libéralisation excessive.

 

Action publique pour un usage économe du sol urbain

Le sol est une ressource urbaine rare. Une utilisation incontrôlée de ce bien précieux, et l’étalement urbain qui en résulte, ont des conséquences environnementales en termes d’impacts sur le paysage, de disparition des espaces naturels et d’augmentation de la mobilité. Un aménagement prudent du territoire permet de mieux coordonner l’habitat, les activités et les transports, et de veiller à la qualité du cadre de vie. On cherchera ici à évaluer quels sont les outils les plus appropriés pour une gestion durable du sol urbain : outils d’aménagement du territoire, politique foncière des communes, mais aussi législation sur les droits à bâtir, quotas et instruments incitatifs économiques et fiscaux.

Une gestion intégrée de l’eau urbaine

L’eau est une ressource vitale, pour l’homme, pour les activités économiques comme pour l’environnement. En obtenir en qualité et en quantité suffisante est un droit fondamental, dont dépend directement le bien-être des habitants des villes. La gestion de cette ressource est pour cette raison l’objet de nombreux enjeux : contrôle des sources d’approvisionnement, du réseau de distribution, mais également maîtrise des pollutions à l’amont du système et de l’assainissement à l’aval. On étudiera ici les conditions juridiques, techniques et institutionnelles nécessaires à la préservation de la qualité de l’eau, à un accès suffisant pour tous, et à une gestion économique rationnelle.

Eco-urbanisme et quartiers durables : quels projets pour quel habitat ?

L’accès à un habitat de qualité est un droit fondamental. Mais le marché du logement est pour l’essentiel soumis aux lois de l’économie privée, qui ne permet pas à elle seule de répondre aux besoins diversifiés de tous, dans un cadre de vie agréable, et en limitant les impacts sur l’environnement. Dans une optique de développement urbain durable, c’est le rôle des collectivités publiques d’offrir à chacun un logement convenable, tout en limitant les ségrégations sociales et spatiales. C’est aussi un des rôles des communes de montrer la voie vers un habitat plus écologique, articulant la qualité des espaces collectifs et l’offre de services avec la préservation de la sphère privée. On étudiera ici les différentes modalités de promotion d’un habitat économiquement viable, propre à renforcer la cohésion sociale, et à forte qualité environnementale. On évaluera ainsi les instruments institutionnels, techniques et financiers propres à favoriser un habitat et des quartiers durables.

 

 

Gestion des déchets :

La ville produit de nombreux déchets: ordures ménagères, boues d’épuration et déchets industriels, mais également matériaux issus du métabolisme de la ville : appareils plus ou moins usagés, matériaux de démolition, etc. Le recyclage de ces matériaux divers est un des enjeux majeurs du développement urbain durable, d’une part pour limiter les rejets sur l’environnement, mais aussi pour limiter le prélèvement des ressources, pour limiter le transport des matériaux, pour réutiliser ce qui peut l’être, ou pour produire de l’énergie. Au-delà des préoccupations écologiques, la gestion des déchets doit être perçue comme source d’opportunités économiques et sociales, et l’occasion pour les communes de montrer leur créativité en inventant les nouveaux cycles de revalorisation.

 

Conclusion :

Depuis plusieurs années, des travaux permettent de refaire la qualification des processus sociaux qui accompagnent la forte urbanisation des sociétés au Nord comme au Sud, notamment la production d’inégalités. Ceux-ci se fondent sur la qualification et la caractérisation des ressources qui sont en jeu dans ces processus : logement et prestations attenantes, emploi, école, santé, transports intra-urbains, mobilité ou au contraire immobilité.

On ne peut considérer des ressources urbaines, comme une somme de services mais également selon leur répartition spécifique dans l’espace de la ville, leur articulation et leurs conditions d’accès. Cette approche permet de faire d’une localisation dans la ville une ressource en tant que telle, de même que l’accès à des lieux de ressources potentielles.

Ce n’est pas simple de qualifier les ressources urbaines par des caractères objectifs et quantifiables, leur réalité habituelle est mise en évidence dans des situations connues par ailleurs : par exemple pour constater leur insuffisance dans certains quartiers, ou encore à travers le marché immobilier, qui d’une certaine manière, quantifie ces ressources sans toutefois les définir. Par ailleurs, la somme brute des prestations de service auxquelles accèdent les habitants, sont en particulier mobilisées pour qualifier des situations de marginalité ou de pauvreté, tant à partir des trajectoires individuelles que des espaces produits.

L’enjeu : n’est pas mineur ; il s’agit ni plus ni moins que de « mettre au point des procédés et des institutions qui permettent d’augmenter la part des ressources maîtrisées en réduisant les consommations d’eau, d’énergie et les déplacements, en recyclant les matériaux 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monsieur AS Lazhar

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Cours n° 05

 

Gestion des ressources immatérielles

Définition ressources immatérielles

On parle d’un objet non mesurable, par exemple Les ressources immatérielles d’une entreprise sont des ressources non mesurables et non dénombrables qui ont un impact décisif dans la production de biens et de services, telles que les compétences, les connaissances accumulées par l’entreprise, la capacité d’innovation, la confiance dans la marque, la qualité des relations avec les clients et les partenaires, le respect des engagements sociétaux et environnementaux…

Ces ressources non mesurables et difficiles à saisir, qui engagent un jugement de valeur d’ordre qualitatif, jouent un rôle déterminant dans la capacité de l’entreprise à construire sa singularité, améliorer sa compétitivité et à assurer sa pérennité à long terme.

Le caractère stratégique des ressources immatérielles engage l’entreprise contemporaine à prendre en compte la dimension humaine de son activité.

En conséquence, la réussite de ses projets dépend, aujourd’hui, de sa capacité à :

 

·         Mobiliser et à développer les compétences individuelles et collectives des collaborateurs,

·         Préserver leur bien-être dans le travail et à solliciter leur créativité,

·         Veiller à la pertinence de son organisation et de son mode de management,

·         Développer la confiance dans les relations humaines en interne comme en externe.

Quelles différences avec les ressources matérielles ?

Les 7 propriétés essentielles des ressources immatérielles

Sept propriétés qui caractérisent les ressources immatérielles et qui les distinguent des ressources matérielles :

1.      Des ressources non mesurables et non dénombrables

2.      Des ressources susceptibles de se développer à travers l’activité de l’entreprise

3.      Des ressources associées à la dimension humaine de l'activité de l’entreprise

4.      Des résultats indirects et non proportionnels aux efforts

5.      Des ressources interdépendantes et agissant de façon indissociable

6.      Des ressources n’appartenant jamais entièrement à l’entreprise

7.      Des risques de dégradation brutale et inattendue

 

 

Comment les activer ?

 Il faut insister sur le fait que les ressources immatérielles peuvent être latentes et insuffisamment mobilisées par l’entreprise. Engager une démarche d’évaluation permet de repérer les ressources immatérielles latentes afin d’être en mesure de les activer si l’entreprise les considère comme stratégiques.

Une fois activées, ces ressources peuvent se rabaisser et se dégrader ou  s’étaler à se développer. L’entreprise devra, donc, engager des investissements immatériels adéquats afin d’éviter leur dégradation et de soutenir leur croissance.

Ces investissements constituent eux-mêmes des éléments de preuve du caractère stratégique de ces ressources et des efforts consentis par l’entreprise pour assurer son développement stratégique.

 

1. Animer une démarche d’évaluation des ressources immatérielles

2. Établir des investissements immatériels

3. Mettre en place des dispositifs d’évaluation des investissements immatériels

 

L’impact des investissements immatériels sur l’activité de l’entreprise, ainsi que les conditions de leur déploiement doivent faire eux-mêmes l’objet d’une évaluation. Celle-ci peut s’opérer de manière ponctuelle ou récurrente selon le domaine de l’investissement considéré et ses objectifs.

Ces évaluations permettent d’ajuster les efforts consentis et de les coordonner. Et ces décisions conduisent la direction de l’entreprise à instaurer un véritable système de pilotage de ses ressources immatérielles.

Tenir au fil du temps la pertinence de l’agencement des dispositifs mis en place au sein de l’organisation devient l’un des principaux leviers du développement stratégique de l’entreprise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monsieur AS Lazhar

MAA /Institut de GTU.UNIV.OEB

Cours n° 06

 

Gestion du patrimoine immatériel

Définition du patrimoine immatériel

On parle du patrimoine immatériel qui décrit « Mémoire des peuples » Celui-ci ne se résume toutefois pas aux monuments, bâtiments, édifices, constructions, sites archéologiques et autres objets mobiliers. Il inclut également les pratiques, commodes, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire qu'une communauté humaine reconnait également faisant partie de son patrimoine parce qu'elles lui procurent un sentiment de connaissance d'identité et de continuité : ces éléments forment ce que l'on appelle « le patrimoine culturel immatériel »

 

La gestion du patrimoine immatériel

Le patrimoine immatériel constitue un héritage important en rapport avec l’identité historique et l’espace géographique, qu’il s'agit de recenser et sauvegarder dans des banques de données locales et nationales. La gestion du patrimoine immatériel est nécessaire.

Notion Introduite en 2003 par la convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, la notion de patrimoine culturel immatériel, souvent abrégée en PCI, élargit le périmètre traditionnel du patrimoine pour y inclure rituels, jeux, savoir-faire artisanaux, espaces de sociabilité, pratiques alimentaires ou arts du spectacle. Ce concept a rapidement été assimilé par le langage des institutions du patrimoine, des associations et des activistes des droits culturels comme par les acteurs politiques locaux ou nationaux partout dans le monde.

 Les listes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité établies par la convention ont en effet contribué à la fortune de cette notion à l’échelle mondiale et ont accentué la notoriété des éléments inscrits.[1]

Et selon le dictionnaire [2] le patrimoine est un ensemble des biens reçus en héritage, héritage d'un groupe, d'une collectivité ("patrimoine culturel d'un pays")

 

De ce fait, la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel revêt un enjeu significatif. Ce patrimoine constitue lui aussi un marqueur d'identité, qui témoigne de la richesse et des diversités culturelles de l’Algérie, un vecteur de cohérence et un support important de développement économique et touristique pour l’ensemble du territoire national. Mais il s'agit aussi d'un patrimoine extrêmement fragile, dans la mesure où il se fonde sur les interactions humaines : il peut disparaître si rien n'est fait pour maintenir la communauté et les associations de praticiens ou assurer sa transmission.

 

Exemple : Les savoirs et savoir-faire des mesureurs d’eau des foggaras ou aiguadiers du Touat-Tidikelt, inscrit en 2018[3]

 Inscrit en 2018 (13.COM) sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente,

L’élément concerne le savoir et les savoir-faire des mesureurs d’eau des foggaras (système d’irrigation), ou aiguadiers, des communautés ksouriennes du Touat et du Tidikelt. Les mesureurs d’eau participent à différentes opérations qui vont du calcul des parts d’eau à la réparation des peignes de répartition des eaux et la conduite de l’eau dans les rigoles. Chaque foggara relie plusieurs catégories d’agents sociaux et de détenteurs de savoirs dont les propriétaires, les travailleurs manuels, les comptables et les mesureurs d’eau. C’est le savoir de ces derniers qui semble menacé.

Le mesureur d’eau est un personnage essentiel de la vie des ksour sahariens car il gère un domaine vital dont dépend la survie de tous. Il a un rôle à la fois intellectuel et manuel et peut être appelé à tout moment par la communauté. Actuellement, un manque de communication entre les jeunes et leurs ainés est observé. En outre, plusieurs facteurs ont modifié le bon fonctionnement des foggaras, notamment des transformations initiées par le pouvoir central dans les rapports de propriété,

les effets de l’urbanisation et de la modernisation et une absence de prise en considération des mesures à mettre en œuvre pour assurer la transmission du savoir. La disparition de l’activité des mesureurs d’eau est illustrée par leur âge avancé qui met en évidence une absence de renouvellement des praticiens.[4]



[1] https://www.universalis.fr/encyclopedie/patrimoine-culturel-immateriel

[2] https://www.universalis.fr/dictionnaire

[3] https://ich.unesco.org/fr-etat/algrie-DZ?info=rapport-priodique

[4] UNESCO » Culture » Patrimoine immatériel » Listes » Les savoirs et savoir-faire des mesureurs d’eau des foggaras ou aiguadiers du Touat-Tidikelt, https://ich.unesco.org/fr/USL/les-savoirs-et-savoir-faire-des-mesureur